3 mai 2008

L'Auberge Rouge

Il y a des films tellement mauvais qu’on ne trouve rien à en dire et qui n’inspirent même pas une quelconque digression amusante. Juste de la haine et du mépris. L’Auberge Rouge fait pleinement partie de cette catégorie de films. Et, dès les premières minutes, dès les premiers plans, il s’y installe, confortablement, en mettant très tôt le spectateur dans un état de rage lorsque celui-ci constate avec écœurement tout le fric qui déborde de l’écran, mis au service d’un projet aussi mauvais, une comédie ratée aux décors grandioses. Car il s’agit donc d’un remake d’un film des années 50 avec Fernandel, que je n’ai pas vu et que je ne verrai pas ; et qui a, je veux bien le croire à présent, sans doute l’allure d’un classique quand on le compare à son rejeton hideux.




Passons sur le cas Gérard Krawczyk. On ne tabasse pas un homme à terre. Mais que dire qui n’ait pas déjà été dit à propos des tristement fameux Gérard Jugnot et Christian Clavier ? Ce couple d’acteurs à la célébrité acquise depuis si longue date qu’on ne se souvient même plus quand et pourquoi elle a commencé. Ce duo de comiques qui fait partie de ces gens, qu’on n’apprécie pas forcément, mais dont on ne peut pas s’empêcher de reconnaître la voix quand on l’entend à la radio, en se lamentant ensuite qu’elle nous soit devenue si familière. Ces deux cons que l’on a déjà largement assez vus sur nos écrans, aussi bien sur grand où, de temps en temps, l’un de leurs films minables obtient un succès inespéré, que sur petit écran, où leurs gloires passées sont rediffusées en boucle. Il faudrait que ces deux types aient un talent fou pour que personne ne soit dégoûté de les voir autant, partout, tout le temps ; et dieu sait que ce n’est pas le cas. Par lequel commencer ? Allez Jurard Gégnot. Gérard Jugnot, on le préfère derrière que devant la caméra. Non. En réalité, on le préfèrerait devant la caméra, en très mauvaise posture, éclairé par un spot lumineux, portant un foulard sur les yeux, une pomme enfoncée dans la bouche, les mains dans le dos attachées par une corde serrée jusqu’au sang, ligoté à une chaise, et avec deux types cagoulés de chaque côté, très énervés et armés jusqu’aux dents, lui faisant promettre d’arrêter le cinoche. Là, oui, j’aurai aucun mal à le supporter, et je ferai tourner cette vidéo par mail à tout mon carnet d’adresse, ravi d’assister à ça.



Et Christian Clavier. Cris Clavecin. Putain. Cris. Je préfère ton homonyme de l’Olympique Lyonnais, lui, au moins, il a le mérite de ne pas lâcher une seule syllabe quand il dégage un gros ballon en touche et met ainsi à l’abri toute sa défense. Lui c’est un ange. Quand il était gosse on lui disait sans arrêt qu’il était sage comme une image ; avant qu’on se rende compte qu’il était muet. Dans les vestiaires il a beau ne jamais échanger le moindre mot avec ses collègues d’usine, ça l’empêche pas d’assurer à son taf. On l’appelle le Divin Chauve ; comme ma teub. Mais toi Clavier, t’es rien de tout ça, ton taf tu le chies, et t’es plutôt un sacré gueulard. Emprisonné dans ton rôle de Jacquouille la Fripouille depuis maintenant plus de 10 ans, t’es un acteur d’un ridicule sans nom, surjouant tout à l’extrême, insupportable au possible. T’as beau gagner des milliers d’euro dès que t’adosses ton nom au casting d’un film, tu inspires tout de même la pitié. Tu finiras seul, ta femme sera partie et aura pris tous tes dvds, elle t’aura seulement laissé les tiens, tes propres films, et toi-même tu seras bien incapable de les revoir pour combler tes soirées en solo. Ou bien si, pour une fois tu les materas, et tu jaugeras enfin à quel point t’es un acteur lamentable. L’Auberge Rouge sera même pas finie que tu te seras déjà tiré une balle. Toi et ton pote Jugnot vous finirez clamsés bien avant moi, et ce jour-là, la télé vous fera même pas l'hommage de rediffuser vos plus grands succès vu qu'ils seront déjà passés la veille sur les trois premières chaînes. C'est d'ailleurs en les matant que vous clamserez la gueule ouverte. Seuls.


L'Auberge Rouge de Gérard Krawczyk avec Gérard Jugnot et Christian Clavier (2007)

4 commentaires:

  1. Pourquoi avoir eu la volonté de regarder une telle merde en toute connaissance de cause ?

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  2. Le film est en effet complètement raté, néanmoins vos commentaires sur les acteurs et leurs décès avant le votre est du niveau rase moquette. Désolé mais votre analyse est à l'image de votre blog, collégien.
    Dommage la présentation est attirante, hélas le contenu n'est pas à l'avenant.

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  3. Regarder un film de Krawczyk relevé du masochisme le plus extrême. (Encore que Wasabi, au dixième degré, c'est marrant)

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