14 août 2008

Smart People

Vous connaissez le jeu vidéo Sims ? Parce que moi je viens juste de mater l'adaptation ciné, et je n'étais pas du tout au courant qu'il en existait une. J'aurai toutefois pu m'en douter, à la vue de l'affiche du film qui plagie la pochette du jeu. Pour vous mettre au parfum rapidement, sachez que les Sims c'est un incontournable du domaine vidéo-ludique. C'est carrément l'un des jeux vidéos préférés des 8-12 ans. Il consiste à gérer une famille, du matin jusqu'au soir ; il s'agit d'organiser tant bien que mal la vie quotidienne de personnages que nous avons nous-mêmes créés. C'est rudement bien trouvé comme principe. C'est donc un jeu de qualité et son succès immense en est la preuve. Mais l'adapter au cinéma, c'était risqué ! Car s'il peut être parfois amusant de jouer à Sims, il est plutôt ennuyeux de regarder quelqu'un y jouer pendant 2 heures sans pouvoir dire un mot...




Derrière le titre Smart People se cache donc l'adaptation du jeu Sims, le premier film signé EA Sports. Son scénario se résume donc au quotidien d'une famille pendant environ un an. Une famille américaine monoparentale et recomposée où, en début de partie, l'ambiance et le moral ne sont pas au beau fixe.




Comme dans le jeu, les personnages ont chacun des objectifs et des aspirations propres. Le père est prof de lettres à l'université, mais il n'est pas épanoui dans son travail, il fout des sales notes à tous ses élèves et envoie tout le monde balader. Dennis Quaid le joue impeccablement, sans doute parce qu'il était effectivement d'une sale humeur dès qu'il devait foutre les pieds sur le plateau pour les besoins d'un film dont il n'avait pas lu le scénario car il n'avait pas su l'installer sur son PC. Son personnage aspire à une certaine reconnaissance professionnelle, mais il aimerait surtout trouver un nouvel amour pour définitivement faire le deuil de sa femme. Sa fille, une adolescente de 17 ans qui a les traits délicats d'Ellen Page, n'est pas très heureuse non plus et noie sa détresse silencieuse dans ses études. Son but est avant tout de surmonter ses peines mais aussi de réussir à l'école afin d'être prise dans une bonne université l'année suivante. Quant à l'oncle, interprété sans souci par un Thomas Haden Church en mode pilotage automatique, il s'agit d'une sorte de bug du jeu. Le personnage a été mal conçu. L'erreur s'est sans doute produite au moment même de sa création. Je le sais car cela m'est moi-même arrivé plein de fois quand je jouais à Sims. Je m'amusais à créer des individus aux caractères anormaux, antisociaux, totalement saugrenus, juste pour rigoler et les voir faire n'importe quoi. A la longue, ces individus s'avéraient injouables car beaucoup trop abrutis, alors je les supprimais et je recommençais une partie. Ici c'est plus embêtant, car la partie est filmée, et sauvegardée sous le titre présomptueux de "Smart People". Mais paradoxalement, ce personnage original nous offre les moments les plus intéressants du film, comme par exemple quand il tente de violer sa nièce en la faisant boire ou qu'on le voit pioncer à poil dans son hamak, dehors, en plein hiver.




A part ça, le film ne surprend à aucun moment : les objectifs des personnages seront évidemment atteints, ce qui aura le seul effet positif de mettre en terme à la partie et de libérer le spectateur de son ennui. Toutefois, en tant qu'adaptation d'un jeu vidéo, il faut bien reconnaître que Smart People se positionne sans difficulté dans le peloton de tête, très loin devant les Tomb Raider, Street Fighter, Mortal Kombat, Super Mario Bros et autres Indiana Jones 4.


Smart People de Noam Murro avec Dennis Quaid, Ellen Page et Thomas Haden Church (2008)

3 commentaires:

  1. alors ellen page????

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  2. vous n'avez pas répondu a ma question!

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  3. Utilise la fonction "rechercher" (sur ta droite), que l'on a récemment ajoutée au blog, il me semble qu'on a déjà parlé d'elle une ou deux fois. :)

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