15 juin 2009

L'Emmerdeur

Y'a pas une heure, Félix était fier comme Artaban de m'annoncer qu'on pourrait enfin voir le dernier Weber, fraichement téléchargé. Francis Weber, on le connaît tous, on ne le présente plus. On l'appelle aussi Francis "The King of Comedy" Weber, ou bien "L'homme aux pistolets d'or". Francis Weber c'est la seconde fortune de France, juste derrière Yannick Noah. Weber c'est l'homme à la double carrière la plus fructueuse depuis Primo Levi qui avait su conjuguer littérature et blue jeans. Weber de son côté a su bâtir un empire sur un bouquin de science fiction populaire tâchant d'établir que les fourmis vivraient en société. Par ailleurs il a réalisé bon nombre de nos comédies frenchy les plus reconnues du 21ème siècle, allons-y franco. J'ai nommé La Chèvre, Les Compères, Les Complices, Les Converse, Le Dîner de cons, Le Placard des cons, Tais-toi gros con, et ainsi de suite. J'ai vu rouge quand Félix m'a montré le fichier .avi corrompu et bourré de trojan du film. Il l'avait déjà téléchargé au printemps dernier, juste après la sortie du film, et on avait déjà essayé de le mater du coin de l'œil en bouffant un énième plat de pâtes aux spaghettis (on les appelle comme ça histoire d'avoir l'impression que nos pâtes sont parfumées, étant donné qu'on n'a pas un rond à foutre dans une sauce quelconque).



Et déjà la première fois j'avais fait sauter les fusibles de l'appart pour arrêter le film dès le premier quart d'heure passé. Faut dire que c'est le premier film de l'histoire du cinoche tourné derrière une moustiquaire. Francine Weber n'a sans doute pas trouvé d'autre filtre pour donner une identité visuelle à son gros slapstick. Le problème c'est aussi que Patrick Timsit (prononcez Patsy Kensit), joue le rôle d'un gros dépressif, et Dieu sait qu'il est fait pour incarner des surexcités et autres hyperactifs. Quant à Richard Berry, et sa mèche folle et grasse, celle qui le précède toujours et qui dit presque les répliques avant lui, il est du genre à m'inspirer un gros caca nerveux, pour remettre au goût du jour une expression injustement tombée en désuétude. Pour terminer, elle est facile, mais je me suis emmerdé devant L'Emmerdeur. Tout comme j'ai massacré des gens à la tronçonneuse devant Massacre à la tronçonneuse, mais ça faut pas le dire, ça reste entre nous, je suis troisième sur la "most wanted list", derrière Jamiroquaï et Benjamin Laden.


L'Emmerdeur de Francis Weber avec Patrick Timsit et Richard Berry (2008)

3 commentaires:

  1. A la copie, préférez l'original, encore une fois. D'ailleurs, Weber aurait eu tout à y gagner, s'il avait choisi Lionel Abelanski pour jouer le rôle de l'Emmerdeur. On n'a pas fait plus dépressivo-chiant que Yoyo Abel, franchement. Et il aurait (Weber) tout autant gagné à caser Bacri dans le rôle de l'emmerdé, tant tu peux pas faire plus blasé que Bacri, qui en plus avait sur son CV "Kennedy et moi" qui lui donnait du crédit pour jouer un tueur à lunette.
    Je retourne mater Didier.

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  2. Timsit il est con, je l'aime bien.

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  3. Enoooooooooooorme La Chèvre !!!!

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